EASYVISTA, Interview du CEO et du country manager
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La société EasyVista, éditeur de logiciel français, s’est hissée dans le peloton de tête mondial des solutions ITSM. Patrice Barbedette, CEO d’EasyVista et Cédric Cibot-Voisin, Country Manager France, nous donnent les clés de cette réussite à la française.
Patrice, comment avoir réussi ce pari a priori impossible ?
Le marché ITSM est un marché majoritairement dominé par des éditeurs américains. Le dernier Gartner® « Magic Quadrant™ for IT Service Management Platforms » publié en 2022 mentionne une dizaine d’entreprises parmi lesquelles EasyVista, présente dans le classement depuis 11 ans.
Cette reconnaissance est un avantage pour nous, elle démontre notre position sur le marché, notre capacité à apporter de la valeur de façon persistante et permanente, ce qui nous permet à la fois de garder la confiance de nos clients existants en France et dans les autres pays, et également de capter de nouveaux clients. En 2022, nous avons signé plus de 320 nouveaux noms, c’est une belle accélération en termes de conquête de part de marché par rapport aux années précédentes, qui atteint plus de 50% de croissance en prises de commandes
Cédric, une bonne place sur le Magic Quadrant suffit-elle ?
C’est important, mais ce qui fait également notre succès sur le terrain, c’est la proximité que nous tenons à conserver avec nos clients. Avec une offre foisonnante de solutions sur le marché, les clients recherchent de plus en plus non seulement une technologie, mais ils attendent un partenaire professionnel capable de les conseiller, de les orienter dans leurs choix, et de partager de bonnes pratiques avec eux. Et pour les clients européens, plutôt qu’être un nouveau client noyé dans la masse des clients d’un éditeur US, travailler avec un prestataire européen leur apporte une relation plus étroite avec l’éditeur.
Ce qui plait aussi aux DSI de nos clients, c’est qu’EasyVista s’appuie toujours sur eux pour apporter de la valeur à leur entreprise. Et même lorsqu’il s’agit de déployer une solution d’ESM plus orientée vers les Métiers, les forces commerciales d’EasyVista ne cherchent pas à court-circuiter la DSI en s’adressant directement aux Métiers. C’est ce que nous appelons notre « Loyauté à l’IT ». A chaque fois, nous initions notre démarche avec l’IT, c’est notre ADN, et ensuite on peut accompagner les DSI à apporter de la valeur à leurs métiers.
Patrice, entre croissance organique et croissance par acquisitions, de quel côté penche la balance ?
Nous voulons une croissance sur les 2 axes. L’axe organique est important, le faible turnover chez EasyVista le prouve. C’est le travail de nos équipes commerciales et de nos équipes techniques qui assure le maintien et l’extension fonctionnelle sur notre base installée. Mais pour étendre plus rapidement nos services, par exemple sur le End Point Management, la Supervision, ou la supervision de l’expérience utilisateur (XLA), nous avons privilégié le choix de l’acquisition notamment avec Coservit ou Itexis. On le sait, une fusion n’est pas toujours aisée, si les équipes de part et d’autre ne se sentent pas partie prenante. A chaque acquisition, le turnover reste très marginal, et – fait rare – le chiffre d’affaires de ces entreprises a même enregistré une croissance durant l’année suivant l’acquisition.
Cédric, l’IA est-elle l’outil incontournable de l’avenir des solutions ITSM ou ITOM ?
Aujourd’hui quasiment tous les clients demandent des solutions embarquant de l’IA. C’est le cas depuis 3 ans, nous avons inclus de l’IA par exemple dans le Service Management, nous analysons de façon automatique une base de tickets pour optimiser les traitements et faire des préconisations aux équipes de support.
Sur les offres de Monitoring, des solutions AIOps permettent de faire du prédictif à partir de l’analyse des logs en provenance des multiples sondes réparties sur le SI. En détectant les signaux faibles, on peut anticiper une dégradation du service. Notre prévision sur une quinzaine d’heures permet aux équipes de jour d’effectuer une correction l’après-midi et d’éviter ainsi une panne en pleine nuit.
Le phénomène chatbot est apparu il y a environ 2 ans. Après avoir été déployé en majorité pour régler des sujets IT, ces chatbots sont maintenant utilisés pour automatiser des processus métier, comme la RH, les Services Généraux, etc…
Patrice, quelles nouveautés peut-on espérer voir en 2023 ?
Sans pouvoir tout dévoiler aujourd’hui, EasyVista compte enrichir ses offres dans plusieurs domaines. En matière de Green IT, par exemple, notre métier fait que nous collectons déjà beaucoup d’informations sur le SI. Des traitements analytiques permettent d’anticiper des tendances, de communiquer sur des bilans carbone et de les améliorer. Nous allons poursuivre l’enrichissement de nos solutions afin qu’elles tendent à être toujours plus éco-responsables.
En ce qui concerne l’ITOM et notamment la supervision, notre volonté est d’aller de plus en plus vers de l’hypervision pour les patrons de production. Enfin, le dernier thème stratégique que je peux évoquer avec vous c’est l’amélioration de la sécurité des infrastructures, sur laquelle nous allons investir.
Grâce à la forte augmentation de nos effectifs R&D en 2022, la croissance en 2023 se fera beaucoup de façon organique, mais nous pourrions également envisager des acquisitions sur les sujets de l’hypervision et de la sécurité.
Patrice, comment avoir réussi ce pari a priori impossible ?
Le marché ITSM est un marché majoritairement dominé par des éditeurs américains. Le dernier Gartner® « Magic Quadrant™ for IT Service Management Platforms » publié en 2022 mentionne une dizaine d’entreprises parmi lesquelles EasyVista, présente dans le classement depuis 11 ans.
Cette reconnaissance est un avantage pour nous, elle démontre notre position sur le marché, notre capacité à apporter de la valeur de façon persistante et permanente, ce qui nous permet à la fois de garder la confiance de nos clients existants en France et dans les autres pays, et également de capter de nouveaux clients. En 2022, nous avons signé plus de 320 nouveaux noms, c’est une belle accélération en termes de conquête de part de marché par rapport aux années précédentes, qui atteint plus de 50% de croissance en prises de commandes
Cédric, une bonne place sur le Magic Quadrant suffit-elle ?
C’est important, mais ce qui fait également notre succès sur le terrain, c’est la proximité que nous tenons à conserver avec nos clients. Avec une offre foisonnante de solutions sur le marché, les clients recherchent de plus en plus non seulement une technologie, mais ils attendent un partenaire professionnel capable de les conseiller, de les orienter dans leurs choix, et de partager de bonnes pratiques avec eux. Et pour les clients européens, plutôt qu’être un nouveau client noyé dans la masse des clients d’un éditeur US, travailler avec un prestataire européen leur apporte une relation plus étroite avec l’éditeur.
Ce qui plait aussi aux DSI de nos clients, c’est qu’EasyVista s’appuie toujours sur eux pour apporter de la valeur à leur entreprise. Et même lorsqu’il s’agit de déployer une solution d’ESM plus orientée vers les Métiers, les forces commerciales d’EasyVista ne cherchent pas à court-circuiter la DSI en s’adressant directement aux Métiers. C’est ce que nous appelons notre « Loyauté à l’IT ». A chaque fois, nous initions notre démarche avec l’IT, c’est notre ADN, et ensuite on peut accompagner les DSI à apporter de la valeur à leurs métiers.
Patrice, entre croissance organique et croissance par acquisitions, de quel côté penche la balance ?
Nous voulons une croissance sur les 2 axes. L’axe organique est important, le faible turnover chez EasyVista le prouve. C’est le travail de nos équipes commerciales et de nos équipes techniques qui assure le maintien et l’extension fonctionnelle sur notre base installée. Mais pour étendre plus rapidement nos services, par exemple sur le End Point Management, la Supervision, ou la supervision de l’expérience utilisateur (XLA), nous avons privilégié le choix de l’acquisition notamment avec Coservit ou Itexis. On le sait, une fusion n’est pas toujours aisée, si les équipes de part et d’autre ne se sentent pas partie prenante. A chaque acquisition, le turnover reste très marginal, et – fait rare – le chiffre d’affaires de ces entreprises a même enregistré une croissance durant l’année suivant l’acquisition.
Cédric, l’IA est-elle l’outil incontournable de l’avenir des solutions ITSM ou ITOM ?
Aujourd’hui quasiment tous les clients demandent des solutions embarquant de l’IA. C’est le cas depuis 3 ans, nous avons inclus de l’IA par exemple dans le Service Management, nous analysons de façon automatique une base de tickets pour optimiser les traitements et faire des préconisations aux équipes de support.
Sur les offres de Monitoring, des solutions AIOps permettent de faire du prédictif à partir de l’analyse des logs en provenance des multiples sondes réparties sur le SI. En détectant les signaux faibles, on peut anticiper une dégradation du service. Notre prévision sur une quinzaine d’heures permet aux équipes de jour d’effectuer une correction l’après-midi et d’éviter ainsi une panne en pleine nuit.
Le phénomène chatbot est apparu il y a environ 2 ans. Après avoir été déployé en majorité pour régler des sujets IT, ces chatbots sont maintenant utilisés pour automatiser des processus métier, comme la RH, les Services Généraux, etc…
Patrice, quelles nouveautés peut-on espérer voir en 2023 ?
Sans pouvoir tout dévoiler aujourd’hui, EasyVista compte enrichir ses offres dans plusieurs domaines. En matière de Green IT, par exemple, notre métier fait que nous collectons déjà beaucoup d’informations sur le SI. Des traitements analytiques permettent d’anticiper des tendances, de communiquer sur des bilans carbone et de les améliorer. Nous allons poursuivre l’enrichissement de nos solutions afin qu’elles tendent à être toujours plus éco-responsables.
En ce qui concerne l’ITOM et notamment la supervision, notre volonté est d’aller de plus en plus vers de l’hypervision pour les patrons de production. Enfin, le dernier thème stratégique que je peux évoquer avec vous c’est l’amélioration de la sécurité des infrastructures, sur laquelle nous allons investir.
Grâce à la forte augmentation de nos effectifs R&D en 2022, la croissance en 2023 se fera beaucoup de façon organique, mais nous pourrions également envisager des acquisitions sur les sujets de l’hypervision et de la sécurité.