Jean-Christophe Morisseau, Directeur de l'entité Infrastructure Solutions Group chez Lenovo France
Retour vers le Journal
Jean-Christophe Morisseau vient de prendre la direction de l’entité Infrastructure Solutions Group (ISG) de Lenovo France. Il partage avec nous sa vision du marché et les tendances qu’il observe chez ses clients.
Après avoir passé plusieurs années chez RedHat, vous venez de rejoindre Lenovo. Pourquoi ce changement de cap au profit d’un constructeur de matériel ?
En réalité c’est plus un retour aux sources qu’un changement de cap. Avant Red Hat, j’ai passé 12 ans chez Dell. Et puis, les frontières entre le hard et le soft ont tendance à s’estomper avec la tendance du Sofware-Defined Whatever. Au final, j’aurai passé toute ma carrière dans l’infrastructure, et c’est cela qui me passionne.
Ce qui m’a attiré vers Lenovo c’est le challenge que je vais devoir relever. Lenovo a pour ambition de devenir un acteur majeur de l’infrastructure, alors qu’aujourd’hui il est davantage reconnu sur le marché grand public avec ses PC, tablettes, ou smartphones. Aujourd’hui les activités hors-PC représentent 40 % du chiffre d’affaires de Lenovo.
Un de mes challenges sera à augmenter la contribution de l'entité Infrastructure Solutions Group (ISG) dont j'ai pris la direction en France, ainsi que renforcer notre présence dans le secteur de l'infrastructure.
Avec les migrations vers le cloud dans lesquelles sont engagées quasiment toutes les entreprises, y-a-t-il encore de la place pour se développer sur un marché d’infrastructure on-prem ?
Avant de répondre sur le on-prem, il ne faut pas oublier que les hyperscalers font de plus en plus appel à des matériels constructeurs. L’époque où ils construisaient eux-mêmes leur serveurs est révolue. Lenovo équipe 6 des 10 hyperscalers majeurs dans le monde, pas seulement avec des serveurs, mais également avec des solutions de stockage.
Ceci étant dit, il ne faut pas croire que le on-prem va totalement disparaître. Dans la tendance de SI hybride qui s’impose désormais, le on-prem restera encore présent. Certains workloads très orientés temps-réel, ou aussi pour les modèles d’IA on-prem, auront besoin de configurations un peu spécialisées avec davantage de mémoire ou de CPU. Donc cela nourrit un marché de serveurs, de stockage peut-être un peu plus exigeant en caractéristiques techniques.
Pour terminer, n’oublions pas que l’on peut aussi recréer un cloud on-prem, ou constituer son datacenter on-prem à la demande. Avec l’offre Lenovo TruScale as a Service, vous disposez chez vous de l’infrastructure dont vous avez besoin, vous serez facturé à la consommation de vos ressources, donc en OPEX, comme chez n’importe quel Cloud Service Provider.
Avec l’arrivée des usages liés à la data, ou à l’IA la demande du marché on-prem a-t-elle évolué ?
Les grandes tendances que j’observe chez nos clients sont liées à la modernisation des applications vers le cloud pour lesquelles ils s’appuient de plus en plus sur des solutions d’hyperconvergence, qu’elles soient VMware, Nutanix ou autre. Mais ce qu’ils veulent c’est de le faire sur des configurations certifiées, ce que nous proposons.
J’ai évoqué précédemment que les workloads on-prem demandent des configurations plus exigeantes. Pour forcer un peu le trait, je dirais que les configurations HPC-like vont se démocratiser on-prem pour répondre à ces besoins nouveaux. Et comme Lenovo est un expert en HPC, nous avons des atouts à faire valoir. Nous sommes numéro 1 en nombre de clusters au Top 500 Supercomputing avec 170 références, et également numéro 1 du Green 500. Nous avons une forte compétence sur les calculateurs à haute densité, avec un excellent ratio performance/consommation, et le taux de panne le plus bas du marché.
Nos serveurs conviennent parfaitement à toutes les applications qui embarquent de l’IA, ou aussi pour des configurations Edge à qui l’on demande désormais de plus en plus de puissance et de capacité pour traiter les flux d’informations des périphériques qui lui sont reliés. Nous avons développé des serveurs Edge avec des cartes GPU, et durcis pour les clients industriels.
Preuve supplémentaire de notre place sur le marché du HPC, Lenovo a noué un partenariat avec la Formule 1 au niveau mondial. Nous fournissons toute la prise d’image ainsi que l’infrastructure informatique de chaque Grand Prix.
Quels sont les éléments différenciateurs de la stratégie de Lenovo ISG ?
J’en vois évidemment plusieurs (rires). Je pense que Lenovo a une excellente proposition de valeur en ratio coût/performance, et en sobriété énergétique, un peu grâce aux investissements R&D que nous avons mis en place pour le marché HPC.
Par exemple, pour réduire la consommation énergétique, nous avons développé une technologie de refroidissement à eau baptisée Neptune, issue du HPC. La gamme de produits Neptune va des portes à refroidissement liquide jusqu'aux serveurs refroidis par liquide en interne. La chaleur extraite, provenant par exemple des cartes GPU, peut être réutilisée pour chauffer des bureaux. Les investissements coûteux pour climatiser un datacenter sont réduits.
Sur un aspect plus business, notre Stratégie Go To Market est exclusivement indirecte, cela veut dire que nous choisissons les bons partenaires, nous bâtissons les bons écosystèmes software par exemple avec VMware, Nutanix, ou encore Veeam, pour que nos clients bénéficient des solutions les plus ouvertes et agiles possible.
À part l’infrastructure informatique, quel sont vos hobbies ?
J’ai deux grandes passions : la musique et les voyages. Dans le domaine musical, j’ai une préférence pour jazz et le blues, et j’ai même eu l’occasion de produire quelques artistes. Et en ce qui concerne les voyages, c’est une grande passion que j’ai eu dès l’enfance. Dans ma carrière, j’ai vécu 4 ans en Asie, et j’en ai profité pour visiter plusieurs pays. Plus récemment j’ai visité l’Europe orientale. En fait, j’aime bien découvrir des endroits un peu hors des sentiers battus.
Quel rêve d’enfant avez-vous réalisé ?
Voyager et découvrir le monde, et en plus avoir eu la chance d’en faire profiter ma famille.
Après avoir passé plusieurs années chez RedHat, vous venez de rejoindre Lenovo. Pourquoi ce changement de cap au profit d’un constructeur de matériel ?
En réalité c’est plus un retour aux sources qu’un changement de cap. Avant Red Hat, j’ai passé 12 ans chez Dell. Et puis, les frontières entre le hard et le soft ont tendance à s’estomper avec la tendance du Sofware-Defined Whatever. Au final, j’aurai passé toute ma carrière dans l’infrastructure, et c’est cela qui me passionne.
Ce qui m’a attiré vers Lenovo c’est le challenge que je vais devoir relever. Lenovo a pour ambition de devenir un acteur majeur de l’infrastructure, alors qu’aujourd’hui il est davantage reconnu sur le marché grand public avec ses PC, tablettes, ou smartphones. Aujourd’hui les activités hors-PC représentent 40 % du chiffre d’affaires de Lenovo.
Un de mes challenges sera à augmenter la contribution de l'entité Infrastructure Solutions Group (ISG) dont j'ai pris la direction en France, ainsi que renforcer notre présence dans le secteur de l'infrastructure.
Avec les migrations vers le cloud dans lesquelles sont engagées quasiment toutes les entreprises, y-a-t-il encore de la place pour se développer sur un marché d’infrastructure on-prem ?
Avant de répondre sur le on-prem, il ne faut pas oublier que les hyperscalers font de plus en plus appel à des matériels constructeurs. L’époque où ils construisaient eux-mêmes leur serveurs est révolue. Lenovo équipe 6 des 10 hyperscalers majeurs dans le monde, pas seulement avec des serveurs, mais également avec des solutions de stockage.
Ceci étant dit, il ne faut pas croire que le on-prem va totalement disparaître. Dans la tendance de SI hybride qui s’impose désormais, le on-prem restera encore présent. Certains workloads très orientés temps-réel, ou aussi pour les modèles d’IA on-prem, auront besoin de configurations un peu spécialisées avec davantage de mémoire ou de CPU. Donc cela nourrit un marché de serveurs, de stockage peut-être un peu plus exigeant en caractéristiques techniques.
Pour terminer, n’oublions pas que l’on peut aussi recréer un cloud on-prem, ou constituer son datacenter on-prem à la demande. Avec l’offre Lenovo TruScale as a Service, vous disposez chez vous de l’infrastructure dont vous avez besoin, vous serez facturé à la consommation de vos ressources, donc en OPEX, comme chez n’importe quel Cloud Service Provider.
Avec l’arrivée des usages liés à la data, ou à l’IA la demande du marché on-prem a-t-elle évolué ?
Les grandes tendances que j’observe chez nos clients sont liées à la modernisation des applications vers le cloud pour lesquelles ils s’appuient de plus en plus sur des solutions d’hyperconvergence, qu’elles soient VMware, Nutanix ou autre. Mais ce qu’ils veulent c’est de le faire sur des configurations certifiées, ce que nous proposons.
J’ai évoqué précédemment que les workloads on-prem demandent des configurations plus exigeantes. Pour forcer un peu le trait, je dirais que les configurations HPC-like vont se démocratiser on-prem pour répondre à ces besoins nouveaux. Et comme Lenovo est un expert en HPC, nous avons des atouts à faire valoir. Nous sommes numéro 1 en nombre de clusters au Top 500 Supercomputing avec 170 références, et également numéro 1 du Green 500. Nous avons une forte compétence sur les calculateurs à haute densité, avec un excellent ratio performance/consommation, et le taux de panne le plus bas du marché.
Nos serveurs conviennent parfaitement à toutes les applications qui embarquent de l’IA, ou aussi pour des configurations Edge à qui l’on demande désormais de plus en plus de puissance et de capacité pour traiter les flux d’informations des périphériques qui lui sont reliés. Nous avons développé des serveurs Edge avec des cartes GPU, et durcis pour les clients industriels.
Preuve supplémentaire de notre place sur le marché du HPC, Lenovo a noué un partenariat avec la Formule 1 au niveau mondial. Nous fournissons toute la prise d’image ainsi que l’infrastructure informatique de chaque Grand Prix.
Quels sont les éléments différenciateurs de la stratégie de Lenovo ISG ?
J’en vois évidemment plusieurs (rires). Je pense que Lenovo a une excellente proposition de valeur en ratio coût/performance, et en sobriété énergétique, un peu grâce aux investissements R&D que nous avons mis en place pour le marché HPC.
Par exemple, pour réduire la consommation énergétique, nous avons développé une technologie de refroidissement à eau baptisée Neptune, issue du HPC. La gamme de produits Neptune va des portes à refroidissement liquide jusqu'aux serveurs refroidis par liquide en interne. La chaleur extraite, provenant par exemple des cartes GPU, peut être réutilisée pour chauffer des bureaux. Les investissements coûteux pour climatiser un datacenter sont réduits.
Sur un aspect plus business, notre Stratégie Go To Market est exclusivement indirecte, cela veut dire que nous choisissons les bons partenaires, nous bâtissons les bons écosystèmes software par exemple avec VMware, Nutanix, ou encore Veeam, pour que nos clients bénéficient des solutions les plus ouvertes et agiles possible.
À part l’infrastructure informatique, quel sont vos hobbies ?
J’ai deux grandes passions : la musique et les voyages. Dans le domaine musical, j’ai une préférence pour jazz et le blues, et j’ai même eu l’occasion de produire quelques artistes. Et en ce qui concerne les voyages, c’est une grande passion que j’ai eu dès l’enfance. Dans ma carrière, j’ai vécu 4 ans en Asie, et j’en ai profité pour visiter plusieurs pays. Plus récemment j’ai visité l’Europe orientale. En fait, j’aime bien découvrir des endroits un peu hors des sentiers battus.
Quel rêve d’enfant avez-vous réalisé ?
Voyager et découvrir le monde, et en plus avoir eu la chance d’en faire profiter ma famille.